L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en collaboration avec le Haut conseil pour la mer (HCM), a organisé du 23 au 27 mai 2022 à Lomé, un atelier de finalisation et de validation des procédures opérationnelles standards et harmonisés (POSH). Cet atelier a rassemblé les principaux acteurs nationaux impliqués dans
l’action de l’Etat en mer autour d’un objectif unique : Finaliser et valider les procédures opérationnelles standards et harmonisés (POSH).
Le document final des POSH est l’aboutissement de plusieurs mois de travaux préparatoires débutés depuis octobre 2021.
Prenant la parole, Madame Fatoumata Binta Tidiane Diallo représentante de l’OMS, a félicité, au nom du coordonnateur du système des Nations Unies, le Togo pour son engagement continu à faire de la lutte contre la piraterie maritime et la criminalité en mer une des priorités nationales avant de rappeler le rôle des POSH. « Donner des instructions communes à tous les agents d’application de la loi en mer, parler un langage unique pour résoudre de façon efficiente et durable une crise maritime, c’est en résumé l’essence des procédures opérationnelles standards harmonisées […] Elles permettent de bien coordonner l’arrestation en mer, de conduire des enquêtes bien documentées afin d’augmenter en fin de compte la probabilité de la réussite des procès dans le respect des droits humains. », a-t-elle déclarée.
Compte tenu de ce rôle, « la validation des procédures opérationnelles […] représente le « bel étage » de l’édifice normatif en construction. […] Ces mesures opérationnelles éclaircissent par ailleurs la délicate question du chevauchement des fonctions et des compétences et promeuvent efficacement la coopération interinstitutionnelle. », a laissé entendre le Chargé d’Affaires a.i. de l’Union européenne au Togo, Monsieur Hugo VAN TILBORG. Ce dernier a également félicité le Togo qui a emboité le pas au Nigéria et au Ghana dans la mise en place des POSH, devenant ainsi le premier pays de l’Afrique de l’Ouest francophone à boucler ce processus.
Pour le Togo, c’est là une action concrète qui vient améliorer et renforcer le cadre juridique et institutionnel ainsi que les actions sécuritaires en matière maritime. Ces procédures dotent ainsi le Togo « d’un arsenal robuste pour se conformer aux standards internationaux en matière de lutte contre la criminalité maritime », comme le soulignait Monsieur Aworou Komlan missité, représentant du Ministre de la justice et de la législation.
Ces procédures ainsi finalisées et adoptées s’inscrivent dans le cadre du projet régional « Appui à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest » (SWAIMS) de l’Union européenne avec l’accompagnement du programme de lutte contre la criminalité maritime de l’ONUDC.