Quatrième conférence maritime, l’onaem poursuit le renforcement de la coordination des actions des administrations impliquées dans l’action de l’état en mer
Le jeudi 26 janvier 2017, le Premier ministre, Chef du gouvernement Monsieur Komi Sélom KLASSOU a présidé la cérémonie d’ouverture de la quatrième conférence maritime à l’hôtel Sancta maria. La conférence qui devait durer deux (02) jours avait pour thème : « Point sur la collaboration entre les acteurs de l’Action de l’Etat en Mer et opportunités de développement de l’économie maritime au TOGO ».
Selon le Premier Ministre, cette rencontre constitue une occasion pour permettre aux administrations concernées de travailler de manière participative, inclusive et interactive face aux défis liés au secteur maritime. « Vous serez emmenés à réfléchir sur les enjeux liés à la gestion efficiente du Port Autonome de Lomé (PAL), .…à vous imprégner du contenu du projet de document du cadre stratégique pour le développement d’une économie bleue durable au Togo avec l’appui financier de la Banque mondiale. Ce travail ne peut se faire, de façon efficace, que dans une démarche participative, inclusive et interactive ».
Cette conférence, initiée en prélude à la prochaine réunion du Haut Conseil pour la Mer, se veut un cadre d’échanges des acteurs publics et privés sur les problématiques maritimes. Elle a surtout pour objectif de renforcer les actions des administrations publiques et de coordonner les efforts intersectoriels dans le but de défendre les intérêts maritimes du Togo.
Pour se faire, plusieurs communications ont été faites par des experts maritimes sur différentes thématiques : « La collaboration entre les administrations Action de l’Etat en Mer », « La charte de Lomé et ses implications pour l’action de l’Etat en mer au Togo », « Point sur les différents textes d’application à prendre conformément au nouveau code de la marine marchande, et à la loi relative à la pêche et à l’aquaculture », « Contribution de la DOSI à la sécurité maritime du Lac Togo », « La place du Togo dans le Transport maritime en Afrique», « opérationnalisation de la stratégie nationale pour la mer été le littoral : présentation du cadre stratégique pour le développement d’une économie bleue durable au Togo ».
Après les deux jours de travaux, la conférence maritime 2017 a été clôturée par le ministre des infrastructures et des transports, Monsieur NISSAO GNONFAM qui a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à tenue et la réussite de la conférence et a rappelé aux administrations impliquées dans l’action de l’Etat en mer, la nécessité maintenir et de renforcer la coordination entre eux. Il a même apporté des réponses à certains points contenus dans la conclusion des travaux.
Les échanges entre les participants venus des secteurs public et privé maritimes ont permis de retenir plusieurs points en guise de conclusion (ci-dessous).
• Faire participer les administrations privées et la société civile à l’élaboration des textes surtout ceux relatifs aux taxes et redevances portuaires et maritimes et aux procédures ;
• Créer une cellule de réflexion et d’analyse statistique des informations portuaires pour faciliter la prise de décision ;
• Respecter la planification des exercices maritimes et assurer la permanence de la participation des agents désignés à ces exercices ;
• Mettre en œuvre la recommandation de la réunion du HCM relative à l’organisation des patrouilles mixtes ;
• Mettre en œuvre les décrets et arrêtés pris dans le cadre de l’organisation des activités maritimes pour une meilleure gouvernance et une disponibilité des données statistiques dans le domaine portuaire et maritime en s’appuyant sur la base des nouvelles technologies de l‘information et de la communication ;
• Repenser le contenu de la formation professionnelle et universitaire en prenant en compte le domaine maritime ;
• Mettre en œuvre les recommandations non exécutés de l’OMI et renforcer les capacités en ressources humaines et techniques de la DAM ;
• Renforcer les capacités des juristes des différentes administrations et élaborer les textes d’application du code de la marine marchande, du code des pêches et des autres lois pour implémenter dans le corpus juridique et réglementaire national les conventions internationales que le Togo est parties ;
• Organiser le secteur de la pêche artisanale en dotant les pêcheurs artisanaux des moyens (filets, pirogues, etc.) et la formation. Il faut remarquer que ce secteur regroupe environs 2000 femmes ;
• Appuyer la DOSI dans la mise en œuvre des deux (2) sous projets élaborés (Equipement bail et carburant pour tous) pour contribuer à la sécurisation maritime de la zone du lac Togo ;
• Concernant l’analyse du positionnement du port, il a été reconnu par un acteur important du transport maritime togolais, relayés par les participants du secteur privé maritime présents que le PAL est un véritable hub de la sous-région d’où viennent et partent les navires de dernières génération entre autre contribuant ainsi à la desserte des pays de l’Hinterland etc.
Cependant les observations faites sur l’importance du trafic qui serait en baisse, est lié en partie aux règlements protectionnistes de certains ports concurrents de la sous-région. Mais en réalité, du fait des activités de substitutions des importateurs et des exportateurs, un équilibre est vite rétabli, ceux-ci ne pouvant abandonner leurs activités. Aussi, le nombre de navires à petite capacités au départ important, a été remplacé par les navires gros porteurs de plus de quantité de conteneurs, agissant ainsi sur l’effectif des fréquentations portuaires. Là aussi un certain équilibre semble se maintenir.
• Concernant l’opportunité naturel du PAL qui est un port e eaux profondes, il a été relevé par les participants la nécessité de ne pas trop caresser cette opportunité et ne rien faire pour l’améliorer car les ports concurrents qui ne sont pas en eaux profondes commencent par accueillir des navires de plus en plus grands.
• Il a été aussi relevé la nécessité d’améliorer les infrastructures, routes et chemins de fer pour mieux assurer la desserte des autres pays, et de développer les activités connexes aux activités portuaires.
• Concernant le cadre stratégique pour le développement d’une économie bleue, il a été remarqué l’implication de tous les acteurs concernés par le développement de l’économie bleue, notamment ceux concernés par la pêche et l’aquaculture, la gouvernance maritime, l’environnement, l’énergie, les transports, etc. un certain nombre de défis et contraintes sont à relever tout comme l’existence des opportunités et forces qui permettent de réaliser une économie bleue durable au Togo. La BM reste disposé à accompagner le Togo dans la mise en œuvre de ce cadre stratégique national.