Pendant cinq (5) jours, les administrations togolaises impliquées dans l’action de l’Etat en mer ainsi que celles des pays voisins du Golfe du Guinée se sont entrainées à des simulations de crise maritime au cours des exercices maritimes qui se sont déroulés au port autonome de Lomé sous la coordination de la Préfecture maritime avec l’appui technique des Etats-Unis d’Amérique à travers leur centre de commandement pour l’Afrique (AFRICOM).

Plusieurs scénarii tirés des différents thèmes retenus ont été joués.

Depuis le 22 mars 2018, la préfecture maritime a accueilli les administrations impliquées dans l’action de l’Etat en mer, notamment celles impliquées dans la résolution de crises maritimes, pour mener à bien les simulations de crises maritimes, tirées des différents thèmes qui ont porté sur :

-          Le « trafic de drogue »,

-          La communication entre le COM de Lomé et le COM de Kpémé,

-          La recherche et sauvetage « SAR »,

-          La « pollution marine » ; ces quatre exercices sont des exercices nationaux.

-          La recherche et sauvetage « SAR » ; exercice binational avec la Marine béninoise,

-          La « piraterie maritime », exercice multinational avec les Marines béninoise et nigériane.

Parlant de l’exercice binational sur la rechercher et sauvetage (SAR), il s’est agît de la perte de contact avec un avion qui a soudainement disparu de l'écran du radar de contrôle aérien le 24 mars 2018 à 08 heures. Le Centre de coordination de sauvetage aérien sis à Accra a alors signalé l’incident aux sous-centres de sauvetage nationaux (Bénin et Togo).

Le CMMC Zone E alerte les forces navales des États membres de la zone «E» sur l'incident et leur demande d'activer une opération conjointe de recherche et de sauvetage.

Le Préfet maritime saisi par la Marine Nationale, convoque une cellule de crise composée des administrations impliquées dans la recherche et sauvetage. La cellule de réflexion a eu à charge de déterminer la zone et les diagrammes de recherche avec l’appui technique du Sous-centre SAR, du CGILE et de la Direction nationale de la météorologie. La Marine Nationale déploie un patrouilleur à bord duquel est embarquée une équipe médicale pour la recherche et le sauvetage. Le Préfet maritime sollicite auprès du CMMC l’appui d’un aéronef pour faciliter les recherches. Le COM de Lomé communiquera la zone et les diagrammes de recherche aux patrouilleurs et à l’aéronef. L’opération de recherche a continué pendant plusieurs heures de recherche.

A l’image de cet exercice maritime sur la rechercher et sauvetage (SAR), tous les autres concernant les autres thèmes se sont déroulés sans incident et ont permis d’atteindre les objectifs visés. La finalité de ces exercices est d’améliorer le niveau opérationnel des différents pays du Golfe de Guinée afin de leur permettre de faire face aux multiples fléaux maritimes, conformément au processus de Yaoundé et suivant les conclusions du sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes de Lomé. Ils permettent plus précisément aux agents des administrations impliquées dans la résolution de crises maritimes de s’imprégner des réalités des crises afin d’être prêts pour des situations réelles.

Un débriefing général conduit par le Préfet maritime, le Capitaine de Vaisseau TAKOUGNADI Néyo a permis aux différents responsables des administrations impliquées ainsi que leurs techniciens de faire le bilan de tous les exercices et de relever les faiblesses et les manquements qui ont été constatés.

L’exercice maritime OBANGAME EXPRESS 2018 a été clôturé par une cérémonie présidée par le ministre conseiller pour la mer Stanislas BABA.